Jadis, nos lointains ancêtres vivaient dans la nature à son état le plus brute. La recherche de nourriture était une préoccupation constante et la possibilité d’une attaque imminente de féroces prédateurs était un danger réel au quotidien. Dans cette situation deux choix s’offraient à eux : combattre ou fuir. Et c’est dans ce contexte que le cerveau primitif (reptilien) a été programmé pour la survie.
Selon ma vision systémique, voici comment je définis le stress dans son processus, comme étant un « Système de Transfert des Ressentis et des Émotions en attente de Solutions Satisfaisantes ».
Selon Hans Selye, « le stress c’est l’ensemble des réactions non spécifiques de l’organisme à toute demande d’adaptation qui lui est faite ». Ainsi le stress n’est pas une émotion, mais une réaction physiologique. Alors que selon Lasnier et Lessard, « Le stress est considéré comme un processus et non comme un état. Il représente la façon dont l’organisme réagit et agit en fonction d’une situation perçue comme stressante. » Ce qui veut clairement dire que nos perceptions créent nos émotions et celles-ci se transforment en ressentis dans notre corps.
C’est ainsi que j’ai compris que pour le cerveau « comme si = c’est ». Et oui, que le danger soit réel, virtuel ou imaginaire, la réaction au stress est la même et la manifestation chimique dans notre corps est identique. De plus, si dans une situation nous ne réagissons pas par le combat ou la fuite, il y a inhibition. C’est bien là, la plus grande source de problème. On se retrouve bloqué, figé et toujours en attente de réaction, c.a.d. de solutions satisfaisantes.
Lorsque le signal de mise en alerte est donné, il y a un enchaînement de réactions physiologiques immédiates : augmentation du rythme cardiaque, constrictions des vaisseaux sanguins et montée d’adrénaline. La nature étant bien faite, celle-ci s’assure que le corps puisse réagir à la situation, c.a.d. combattre ou fuir. Toutefois, si notre système d’alerte reste en fonction au-delà du temps nécessaire à la réaction, ces mécanismes donnent lieu à des malaises physiques et psychologiques, d’où nos symptômes de stress.
Aujourd’hui, nous vivons de plus en plus dans un monde axé sur la performance, la compétition des marchés, les technologies de pointe, la mondialisation. Nous devons faire face à des changements rapides et fréquents pour ne pas dire constants, optimiser nos façons de faire, développer nos compétences en continu. Sans oublier, la charge de travail, les délais à rencontrer, les relations avec nos collègues, les exigences du patron, la satisfaction de la clientèle et les obligations familailes. Bref, le stress se vit de l’intérieur mais il est mal perçu d’en parler et encore pire de le manifester.
Or pour bien gérer le stress et mieux le vivre, il est impératif de le reconnaître. Voici ma question préférée pour faire de point sur le sujet : « Dans une situation donnée, où vous situez-vous? Dans le combat, la fuite ou l’inhibition ? »
Constat, le stress est un phénomène naturel faisant partie de la vie, il fait toujours référence à une situation que nous vivons et qui nous oblige à nous adapter. Autre constat, nos perceptions créent nos émotions qui se transforment en ressentis dans le corps, c’est systémique. Donc comme nous sommes tous confronté à des occasions multiples de stress au quotidien même dans notre monde moderne; en considérant celui-ci comme une occasion d’apprendre sur nos attitudes et nos façons de percevoir et de penser, nous détenons une clé importante pour notre retour à l’équilibre.
Curieusement, si nous le percevons positivement, nous considérons le stress comme un défi : stress positif – Eustress. Par contre, si nous le percevons négativement, nous le considérons comme une obligation, un problème, une difficulté, un échec : stress négatif – Distress. Bien sûr, la réaction de chacun dans une situation donnée est différente et lui est propre selon sa personnalité, son mode de vie, ses antécédents familiaux, ses expériences de vie, ses valeurs, ses croyances, son état de santé et sa façon de percevoir le changement. Bref, comment percevons nous un événement et notre capacité à y faire face ?
Voici quelques indices ou symptômes de stress :
Physiques : tensions musculaires, problèmes digestifs, insomnie, augmentation de la pression sanguine
Émotifs : irritation, frustration, indécision, inquiétude, repli sur soi, culpabilité, anxiété, manque de joie
Psychologiques : perception négative de la réalité, difficulté de concentration, sentiment d’inutilité
Comportementaux : désorganisation, difficultés relationnelles, absentéisme, évite des situations exigeantes
Quels sont les vôtres? Sont-ils récurrents? À quelle fréquence? Quels sont leurs impacts dans votre vie?
Changer notre attitude mentale et notre perception de la situation est un choix utile et bénéfique et une responsabilité personnelle pour mieux vivre notre stress. Voici une autre de mes questions préférées pour vous aider à trouver une solution satisfaisante : Que pouvez-vous faire de différent, et concrètement à l’instant même, pour diminuer votre stress ? Passez à l’action, faites-le !
« Bien souvent, ce n’est pas ce qui nous arrive dans la vie qui compte le plus, mais plutôt notre façon de réagir aux événements. »
Si vous faites partie de ces personnes qui veulent se choisir et avoir le plaisir de vivre en cohérence avec qui ils sont; je vous invite à découvrir le programme Leader d’Avant-Garde
©Tous droits réservés. Ce texte a été créé et rédigé par Francyne Ste-Marie, coach. Vous avez l’autorisation le partager et de l’utiliser, nous vous demandons simplement de le publier dans son intégralité et sa totalité en citant sa source, ainsi que ce lien www.francynestemarie.com